Nicolas Boukhrief, réalisateur de Cortex (thriller 2008), Le convoyeur (thriller 2004), Made in France (thriller 2015), La confession (drame, 2017),… était à Villefranche pour une rencontre à la médiathèque suivie de la projection de son dernier film, « Trois jours et une vie » (thriller, 2019), l’adaptation du livre éponyme de Pierre Lemaître (précédemment auteur du roman Aurevoir là-haut, lui aussi adapté au cinéma par Albert Dupontel).
Le cinéaste, grand cinéphile avant tout, s’est dit doublement content d’être là. Originaire de province (né à Antibes en 1963), il se fait fort d’honorer ces rendez-vous, quand son agenda le lui permet et bien qu’il soit désormais sur Paris. « Je devais venir en mars, mais je suis encore plus content d’être là aujourd’hui car il faut souffler sur les braises de la culture si on veut qu’elle reparte ». Le réalisateur sans pouvoir dévoiler le dénouement de ce film noir qui révèle l’assassin dans les premières scènes, nous amène, par une atmosphère générale et le caractère des personnages, à nous demander comment le coupable va en découdre avec son crime, fardeau qu’il est (pense t’il) le seul à devoir assumer, l’affaire n’ayant jamais permis de le dénoncer. Il témoigne aussi d’un travail de confiance mené avec les acteurs et de la révélation de l’acteur Pablo Pauly, à l’affiche de son dernier film.
Ancien critique de cinéma, Nicolas Boukhrief est à l’origine du magazine Starfix consacré au cinéma de genre, notamment de science-fiction et d’horreur de 1983 à 2011, avec des co-fondateurs autodidactes et investis par la suite, comme lui dans le milieu cinématographique (Christophe Gans, Doug Headline,…).