« ESOEP » reçoit Benjamin et Papis, pour parler d’une vraie rencontre ;
une rencontre qui n’est pas que le croisement de deux parcours de vies ;
une rencontre qui s’inscrit dans un temps long par les conséquences qu’elle produit ;
voici le début de cette rencontre :
« J’ai rencontré Papis (surnom de Kalifa Souané) en octobre 1999, c’était la nuit, j’arrivais de Dakar après plusieurs jours de voyage en transports en commun, sous la pluie. Mon ami Pô m’accompagnait, né en Casamance il n’était jamais venu jusque là. Nous avons entendu des chants d’enfants, nous marchions sur une piste, de l’eau parfois jusqu’aux genoux. Sans nous en rendre compte nous nous sommes retrouvés au cœur du village fait à l’époque de maisons en terre aux toits de paille. Pas d’électricité, pas de lune. Sans le chant des enfants nous serions passés tout droit. Et puis nous avons croisé la route d’un jeune garçon de 10 ans, il nous a conduit à la maternité, une naissance venait d’avoir lieu. La matrone est sortie, nous a offert l’eau du puits. Mon ami a envoyé le jeune garçon chercher le contact que nous avions. Il était tard. La nuit. Ango est arrivé accompagné du gosse, 30 minutes plus tard. Nous l’avons suivi dans la brousse, sur une minuscule piste et sommes arrivés dans sa case… Ma première semaine à Kabadio est passée vite. Papis, ce jeune garçon est venu chaque jour me voir et un jour il m’a demandé un cahier. Pourquoi ? Pour être accepté à l’école. J’ai rencontré son chef de la communauté mouride locale qui a accepté que Papis aille à l’école française si je lui offrais son cahier. » …
Découvrez la suite dans l’émission
