L’émission de mars de “Alors on change”, est consacrée à l’ouvrage “Et Si” :
Pour en parler avec nous ce soir, Gaïa Mügler qui est activiste à Alternatiba (groupe local de Paris).
L’entretien avec Gaïa est entrecoupé avec des textes – extraits de l’ouvrage – mis en voix et en musique.
Et Si le monde d’après ne ressemblait pas au monde d’avant ?
Un livre illustré collectif édité par Alternatiba qui s’est associé à plus de 60 personnalités et artistes pour réinventer le monde de demain. À travers dessins et solutions concrètes, cet ouvrage esquisse notre société telle qu’elle pourrait être si des transformations écologiques et sociales ambitieuses étaient mises en œuvre. En 28 thématiques essentielles – se nourrir, soigner, travailler, vivre ensemble… -, une réflexion globale permet de se projeter dans un futur loin dêtre impossible et de passer de la fiction à la réalité.
Le site internet consacré à Et si… : https://et-si.alternatiba.eu/
Les textes contés dans l’émission (avec mise en musique par JC) :
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Relier de Yazid Kherfi par Benjamin Flao
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S’épanouir de Fatima Ouassak par Nadéra Berremilli
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S’élever de Marie Desplechin par Corentin et Delphine
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Accueillir de Cédric Herrou par Carine Ezgulian
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Mobiliser de Priscillia Ludosky par Sandrine Besacier
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Et si… un florilège de phrases tirées de l’ouvrage.
Un immense MERCI à Benjamin, Nadéra, Corentin, Delphine, Carine, Sandrine et Clémentine pour leur participation.
Aux manettes de cette émission : Bernard pour sa chronique et JC pour les mises en musique, Alice et Gaëlle à la technique, Perrine à l’animation soutenu·es par le groupe local d’Alternatiba Villefranche Beaujolais Saône.
Alternatiba est un mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale. Alternatiba Villefranche Beaujolais Saône porte les alternatives et les revendications de ce mouvement au niveau local.
Pour nous contacter, nous rejoindre : villefranche69@alternatiba.eu
Merci à Matthieu et à toute l’équipe de Radio Calade pour nous prêter les studios de la radio et nous aider pour le montage et l’appui technique.
On se retrouve le lundi 4 avril à 20h pour la prochaine émission.
Texte de la chronique de Bernard : la Calade verte
Nous aussi en Calade pouvons imaginer
Des lendemains qui chantent, une chouette destinée
Pour ce beau territoire si cher à notre coeur
Et que l’on voudrait bien sortir de sa torpeur
Pour cheminer ensemble vers un monde nouveau
Au lieu de nous laisser embarquer tels des veaux
Vers des horizons troubles où le mot « pragmatique »
Semble avoir la faveur de tous nos politiques,
Alors qu’il faut rêver, voir plus large, voir plus loin,
Sortir du cadre étroit où nous sommes contraints
Fédérer les acteurs de notre vie locale
Dessiner nos demains, construire de l’idéal.
Alors, pour entamer ce « Et si … » bien local,
Commençons par rêver à ce qui est vital.
Pour nourrir nos enfants dans les cantines scolaires
Des légumes bio qui seraient, pour bien faire,
Cultivés en Régie sur des terrains publics
Soustraits à bon escient aux besoins boulimiques
D’entrepreneurs locaux obsédés de croissance
Par des élus soucieux du bien-être de l’enfance.
Et si pour commencer on prenait les hectares
Des champs du Bordelan et ceux de Beauregard
Pour en faire des lieux d’agriculture urbaine ?
Des comme ça en France il y en a des centaines.
Espaces de rencontres, de convivialité
Valeurs simples rythmant la vie de la cité
Lieux de pédagogie pour enfants et ados
Jetant aux oubliettes les sinistres Mac Do
Et si, pour compléter on s’occupait de l’eau ?
Bien commun essentiel mais offert en cadeau
Aux intérêts privés. Il n’est pas utopique
De rêver au retour d’une Régie publique.
C’est une réalité chez nos voisins de Lyon
Donc, pourquoi pas chez nous ? Saisissons l’occasion !
Manger bouger dit-on c’est bon pour la santé
Mais alors pour bouger, peut-on se contenter
D’un univers local dédié à la voiture
Entraînant la santé vers la déconfiture ?
Des confitures oui, mais alors de groseilles
Nos paysans urbains en feront des merveilles.
Toute blague mise à part, pour bouger en Calade
Nous avons sous le coude des idées en cascade :
Voitures retenues à la périphérie
Comme ça pour se garer, ce n’est pas la loterie.
Co-voiturage roi, auto-partage idem
Les automobilistes, c’est comme ça qu’on les aime.
Transports urbains gratuits, une rue Nat’ piétonne
Parkings vélos partout, voies cyclables à la tonne,
Avec pour résultat, moins de gaz, moins de bruit
Et plus de bienveillance, plus de respect d’autrui
Une ville apaisé, une ambiance enfin cool
Disparues les nuisances et tous les bruits qui saôulent
Ne restent que les rires, les plaisanteries qui fusent
Un plaisir collectif, un lieu où l’on s’amuse.
Des « Et si… » de la sorte, on en a trouvé plein
Apprendre, s’élever, abriter, prendre soin
Échanger, consommer, travailler, prémunir
Partager, informer, voyager, s’épanouir
Contempler, cultiver, s’éclater ou produire
Mobiliser, relier, résister, accueillir
Pour construire tous ensemble un bel itinéraire
Vers un monde d’après dont on puisse être fier.
Impossible nous dit-on, on n’y arrivera jamais
Les contraintes sont trop fortes, c’est trop tard désormais !…
Et si on s’y mettait en faisant table rase
De tous ces préjugés, véritables métastases
Gangrenant nos espoirs. Les excuses n’ont plus cours
Motivation, envie, balayent tous les discours
Tous les « c’est pas possible », tous les « vous comprenez »
Tous ces échappatoires, faut les abandonner
Affronter le réel car les faits sont têtus
On n’y arrivera pas si on s’y habitue.
Sortons de notre cadre, dépassons nos limites
Ressuscitons l’esprit du beau mai 68
« Soyons réalistes, demandons l’impossible »
Et « Prenons nos désirs pour des réalités »
Pour finir, une lecture vraiment indispensable
Même si sur bien des points c’est pas très agréable
C’est le rapport du GIEC. Il vient juste de sortir
Le sujet est majeur, il faut vraiment le lire.