Cela fait quelques semaines que nous abordons ensemble des notions philosophiques pour nourrir notre réflexion et notre transformation. Il faut reconnaître que le risque, lorsque nous nous mettons à philosopher à la radio comme ça, c’est de ressembler plus à Jean-Claude Van Damme qu’à Spinoza… Je me dis que si je ne réussis pas à faire réfléchir les gars qui nous écoutent, au moins on les fera marrer.
Aujourd’hui les gars, je vais vous parler de notre rapport au temps, à l’urgence, au passé et au futur. L’expérience du confinement il y a un an a permis à certains d’entre nous d’expérimenter d’autres rythmes de vie et une autre temporalité. Pour certains, nous avons pris conscience que nous vivons à un rythme soutenu qui ressemble parfois plus à une fuite en avant qu’à une vie bien remplie. En plus, non content de vivre à un rythme soutenu, nous avons développé une peur du vide qui nous pousse à remplir notre temps même sur les moments où nous pourrions un peu lever le pied et souffler… Le vide nous fait peur. Et parfois l’instant présent peut nous paraître vide. Alors notre esprit commence à se raccrocher au passé pour refaire le match à grands coups de regrets ou il divague pour s’inquiéter de ce qui pourrait, potentiellement, peut être se passer dans le futur. Ce bavardage aussi inutile que incessant gaspille énormément notre temps.